Etant donné son extrême complexité, il n’existe aucune mesure universelle de la biodiversité. Mesurer l’ensemble de la biodiversité d’un système donné étant une tâche quasiment irréalisable, des indicateurs de biodiversité sont utilisés afin d’obtenir une estimation. En tant qu’outils de suivi, ces indicateurs sont un élément important d’aide à la décision dans la mise en œuvre de politiques de protection adaptées et pour connaître l’efficacité des actions menées. Ils représentent également un puissant outil de communication en permettant d’exposer la réalité des faits de manière concise et claire, facilement interprétable pour tous les acteurs même en dehors du champ scientifique.
L’un des principaux outils pour évaluer la diversité biologique est de réaliser un inventaire du patrimoine naturel, dans la tradition des naturalistes des siècles précédents. L’inventaire permet d’approfondir les connaissances sur cette biodiversité afin d’en réaliser un suivi et identifier si celle-ci est menacée.
La Champagne est extrêmement attentive à ce que les différentes activités de la filière soient compatibles avec le respect des écosystèmes et des paysages.Le CIVC a lancé le plan BIODIV en 2005 afin de recenser la biodiversité floristique du vignoble champenois. Puis, il a rejoint l’Observatoire Agricole de la Biodiversité (OAB) piloté par le Ministère en charge de l’Agriculture.La coordination scientifique est confiée au Muséum National d’Histoire Naturelle.
Le Champagne FORGET CHEMIN est « observateur » de la biodiversité pour le secteur de Ludes.
Trois protocoles ont été retenus :
-Planches à invertébrés terrestres :Les mollusques (limaces et escargots) offrent un éclairage complémentaire à ceux des insectes. En vivant plus longtemps (plusieurs années), mais en étant beaucoup moins mobiles que les insectes volants notamment, ils réagissent différemment aux perturbations. Les carabes (coléoptères) sont des auxiliaires de culture (prédation des limaces et de leurs œufs). Nous disposons des planches de bois de 30 × 50 cm au sol, une à l’intérieur et deux en bordure de parcelle. Chaque mois, en retournant d’un coup sec la planche, nous notons les résultats.
-Nichoirs à pollinisateurs :
Ce protocole permet d’avoir très facilement un aperçu de l’abondance et de la diversité des hyménoptères solitaires. Deux nichoirs de 16 cavités exposés plein sud et séparés de 5 mètres ont été installés au cœur des vignes. Ces nichoirs à pollinisateurs sont constitués de cavités qui servent aux abeilles solitaires à déposer leurs œufs. Un comptage est effectué deux fois par mois.
-Transects papillons :
Ce protocole consiste à dénombrer et identifier les papillons les plus communs, en se déplaçant pendant 10 minutes dans le vignoble.
Ce parcours est réalisé trois à cinq fois par an entre début mai et fin septembre.
Des reportages photos illustrent ces protocoles sur Facebook.